Just a little walk.

Aujourd'hui, j'avais envie de frapper quelqu'un. Je m'ennuyais comme un chat mort, bien que ça m'étonnerais que cette information puisse surprendre qui que ce soit. Je dois avoir un côté masochiste, parce pour un peu j'aurais presque voulu retourner à mon ancienne existence. Au moins, je n'avais pas le temps de m'ennuyer.
- Ha, ha...
Je ris amèrement. Si le moi d'il y a quelques années m'avait entendu penser ainsi, il m'aurait sans doute défoncé. Je me serais livré à un étrange combat mental et aurais fini chez les fous. De toute façon, dans tous les cas je n'étais pas promis à un destin glorieux.

Quoique je puisse en dire, la présence d'autrui autours de moi me manquait teriblement. Je regrettais encore plus l'époque où je traînais avec la bande. Ici, je me contentais de quelques altercations verbales avec mes semblables, rien de bien méchant. Je ne tenais pas non plus à être sanctionné. Fou, peut-être. Masochite, d'accord (encore que, cela se disctute). Mais je n'étais pas stupide.

Me promener ainsi dans le jardin me faisait du bien. Je ne voulais pas rester enfermé, j'avais d'ailleurs une très mauvaise expérience des endroits clos. J'étais de toute évidence promu à la vie au grand air. J'aurais pu rester dans la rue le restant de mes jours durant, mais je n'avais pas non plus envie de mourir clochard. Cet orphelinat avait été ma bouée de secours, ce qui tombait bien car j'avais hooreur d'être mouillé - c'était sans doute dû aux conditions dans lesquelles j'étais né, toujours est-il que pour le moment je n'avais rien à faire et même la vision de ce magnifique jardin ne m'arrachait une once de compassion. Personne ne me verra m'attendrir pour des plantes.


Soudain, en plein milieu de mes intenses réflexions, un caillou exeptionnellement gros vint se mettre en travers de mon chemin. Ayant visiblement la ferme intention de me faire tomber car c'est ce qui arriva : je m'étalais de tout mon long sur le sol. La douleur irradiait dans ma cheville. De rage, je shootais de toute mes force dans cette stupide pierre, ce qui était un gente aussi idiot que désespéré car maintenant j'avais mal aux deux jambes et le caillou n'avait pas bougé d'un pouce. Je serais toi, Caillou, je ne dormirais que d'un oeil... et même, je ne dormirais pas du tout. Tu vas regretter de t'en être prit au grand Willow (bien entendu, cet adjectif concerne ma grandeur d'esprit et non ma taille).
Je décidai de réfléchir à ma vengeance plus tard. Pour le moment, je regardais autour de moi, priant quelqu'un, n'importe qui pour que personne n'ait suivi en live les derniers instants de ma palpitante et honteuse existence.

Hélas, c'était peine perdue... j'étais donc voué à me consumer de honte dès que je posais le pied par terre.

Un groupe de garçon s'étaient approchés. Je savais qu'ils craignaient, et je ne leur parlais pas. Je ne me voilais pas non plus la face : je savais parfaitement pourquoi ils m'abordaient.

-Ha, ha, vous avez vu la gamelle ?
-Hey, Minus ! Tu veux de l'aide ?

Si ils pensaient que j'étais du genre à m'écraser... Quelle erreur ! Ils étaient tellement petits d'esprit que je ne les voyais même pas.

- Vos conseils ne m'intéressent pas. Faisons un deal : vous, vous la fermez et moi, je vous laisse vous complaire dans votre ignorance, ça sera mieux pour tout le monde.

Bon.
Ils ne parurent pas apprécier ma proposition, car le plus grand me saisit au col.
(Enfin, je ne suis pas sûr qu'ils aient tout compris mais le message était passé : en clair, je les prenais pour des débiles.)


Non, tu ne te battra pas.
Ce n'est pas une bonne idée, on est d'accord.
Mes poings tremblaient tellement j'avais envie de lui en coller une, à celui-là. Malheureusement, il avait au moins cent cinq ans de plus que moi et mesurait le triple de ma taille. Le triple, que dis-je... le quadruple, plutôt. Rappelons aussi que j'avais très mal aux deux jamùbes (saleté de cailloux, vraiment).Si il m'avait frappé, j'aurais riposté bien sûr. Quitte à se prendre une branlée, autant se vautrer dans un semblant de dignité. Mais ni idiot, ni inconscient, je me contentais de le regarder d'un air blasé. J'étais devenu très fort pour cacher mes émotions, car en réalité j'avais peur.

N'allez pas imaginer qu'il m'impressionait, loin de là. Il en avait vécu, apparement. C'était un dur (tu parles). Eh bien parfait car moi aussi.
Non, la vérité c'est que malgré tout je n'avais pas envie d'être sanctionné encore. Transgresser les règles, d'accord. Trop d'autorité tue l'autorité. Mais je le faisais parce que c'était drôle, et là en l'occurence j'avais tout sauf envie de rigoler.

"Frappera, frappera pas ?"
C'est la grande question existentielle que je me posais lorsqu'un fille s'approcha de nous. Grande, évidement, à croire qu'il n'y avait que des géants ici. Amis nains, manifestez-vous, s'il vous plaît. Je me sens très seul.
Bref, toujours est-il que cette fille avait l'air de connaître le bouffon qui se croyait drôle, qui répondait au doux prénom de "Jamy". Je ne sais pas pourquoi (en fait si, je sais pourquoi), mais ça m'évoquait un jambon. Son appellation lui allait assez bien, finalement. En tout cas, il avait mis les voiles avec sa bande-qui-ne-méritait-même-pas-que-je-les-qualifie. Je crois que j'étais supposé remercier cette fille. Je savais aussi faire preuve d'humilité, mais je n'avais jamais su dire merci.

-Euh... merci.

-Ludlow Willow, mais c'est difficile à prononcer pour la plupart des gens, peut-être parce qu'ils ne savent pas parler. Alors appelle-moi comme tu veux, sache tout de même que je me suis auto-surnomé : Lud.

Finalement, j'aurais dû lui régler son compte à Jambon. De toute façon, je ne suis pas vraiment sûr qu'il ait l'intention de me laisser tranquille. Me concernant, je répondrais à ses provocations, je n'étais pas n'importe qui.
Cela dit, ça me gênait de n'avoir rien fait devant cette fille, Leila. Elle allait me prendre pour un naze, et si c'était de la pitié qu'elle me témoignait en m'aidant à me relever, ce n'était même pas la peine qu'elle vienne me voir.
Je ne voulais cependant pas tirer de conclusions hâtives, aussi décidais-je de mettre tout de suite les choses au clair.

-Bon, je t'ai remerciée mais ça sera la dernière fois. Si je dois me faire tabasser d'accord, mais je sais aussi me battre.

J'espérais ne pas avoir dit les choses sur un ton négatif car ce n'était pas mon intention. Apparement, j'avais une réputation à refaire dans cet orphelinat. Je ne laisserais personne me prendre pour un pleutre. Petit, d'accord. Je n'y pouvais rien. Et jeune, avec ça. Les gens s'étaient toujours trompés sur mon compte, tous ou presque m'avaient sous-estimé. Je me servais de cet handicap comme d'un avantage, Jambon devrait s'attendre à des surprises.

Sauf qu'un froid s'était glissé entre nous. C'est toujours désagréable lorsque vous parlez avec quelqu'un mais qu'au final, vous n'avez rien à lui dire. Je n'avais jamais été doué pour la conversation, lorsque j'étais dans la rue les gens me fuyaient comme un fléau. C'est ce que j'étais, d'ailleurs, à l'époque : une véritable terreur. Enfin, je crois.
Je me demandais quel âge avait cette fille parce qu'elle était infiniment grande, et depuis quand elle était là... mais c'était moi qui avait parlé en dernier. Hors de question que je dise un mot de plus pour le moment, je ne voulais pas avoir l'air d'un pauvre imbécile qui faisait des efforts désespérés pour entretenir la conversation. Si vous n'avez rien à me dire, ne venez pas me parler.
D'un autre côté, ça ne me dérangeait pas tant que ça. Je me fichais bien de rester planté là sans rien dire, au moins si je n'ouvrais pas la bouche, aucun risque pour que je sorte une bêtise. J'affichais donc un air de désinterêt total, histoire de ne pas perdre complètement la face.

-Ludlow Willow, mais c'est difficile à prononcer pour la plupart des gens, peut-être parce qu'ils ne savent pas parler. Alors appelle-moi comme tu veux, sache tout de même que je me suis auto-surnomé : Lud.

Phrase longue pour réponse courte. Certain aiment se compliquer la vie en se justifiant, après tout pourquoi pas.
Petit à petit, je ne sais pourquoi, son visage s'est renfermé et paru plus dur.

-Bon, je t'ai remerciée mais ça sera la dernière fois. Si je dois me faire tabasser d'accord, mais je sais aussi me battre.

Cette réponse ne m'avait guère surprise. Il avait certainement honte de sa réaction face à Jamy, honte qu'il n'est pu se défendre.
De toute manière, ce n'étais pas mon problème.

- Je le sais bien. Je ne m'attendais pas à de longs remerciement. Après tout, je ne t'ai pas sauvé la vie, Wil'.

Je me voyais mal lui dire que mon intervention n'était pas pour lui, mais pour cet idiot de Jamy. Il est voleur et n'a pas à se comporter de cette sorte. En tant que maitre-voleur qui se respecte, il me fallait intervenir.
Je parti m'assoir derrière lui, sur un gros caillou. Je n'allais pas m'éterniser ici, il semblait désintéressé de la conversation et je n'avais plus rien à lui dire. Je regardais le ciel, chose que je fais souvent, comme un réflexe.
Après quelques minutes d'intense silence, ( Je n'exagère pas du tout. ) je me levai.

- Je ne vais pas rester plus longtemps. Je ne crois pas que tu es quelque chose à me dire d'autre. Si jamais tu me recherche quand même et bien... Cherche !

Je tournai les talons, rejoignant la porte du Hall de l'orphelinat, ralentissant peu à peu mes pas.

(je tape l'incruste)

Prùne croisa la jeune fille qui sortait du jardin. Elle se poussa pour laisser passer l'Orpheline. Cette silhouette lui rappela quelque chose. Sans doutes l'une des voleuses qu'elle avait un jour accompagné. Mais Prùne ne s'attarda pas sur cette pensée fugace et commença à se balader dans le jardin. Elle aimait assez peu ce petit carré de verdure, mais cela était toujours reposant de venir ici. Et puis aussi parce qu'elle avait vu Jamy partir de mauvaise humeur et on disait qu'il avait essayer de s'attaquer à un gamin.
Prùne eu un petit sourire. Sa curiosité l'obligeait à venir voir ce qui c'était passé. Une curiosité presque malsaine. Mais elle ne s'en rendait même pas compte.
Prùne flanât quelque instant dans le jardin, suivant les petits sentiers tracé. Autour d'elle des gamin jouaient bruyamment. Au détour d'un chemein, elle tomba nez à nez avec un garçon un tout petit peu plus grand qu'elle, au visage enfantin encadrée par des cheveux décolorés et à l'air terriblement mignon.

*Tien, je ne l'avais encore jamais vu celui là *

Prùne recula un peu pour contempler le garçon. Il était petit, mais pas autant qu'elle et peu âgé. Mais son visage trahissait une certaine maturité. La jeune fille ne se rendit même pas compte qu'elle dévorait le garçon des yeux. Puis, soudain, elle se souvint pourquoi elle était là, et d'un ton parfaitement dégagé, engageât la conversation:

"Je m'appelle Prùne Haassheel, Tu es nouveau par ici ? Je ne t'avais jamais vu avant.."

Puis, comme le visage en face d'elle restait perplexe, elle continua:

"Est ce que tu as vu pourquoi Jamy est rentré pleurer sa maman? Il essayait de s'en prendre a qui ?"

Et elle termina sa phrase par le plus beau sourire qu'elle avait: celui qu'on lui avait enseigné dans la Maison Close.

Ma côte de popularité venait-elle de grimper en flèche ?

Cette fille avait un air on ne peut plus douteux. Pour un peu, j'aurais tourné les talons. Désolé (ou pas) mais je n'approuve pas la pédophilie. Quoique, elle était ridiculement plus petite que moi. Mais je sentais ma cheveille gonfler (et ce n'était pas une expression, cette fois), aussi jugeais-je préférable de m'assoir par terre. Je me rendis néamoins compte que du coup, j'étais obligé de lui parler. C'est vrai, j'aurais pu lui dire "mais casse-toi !". Seulement, j'allais me faire des ennemis bien assez tôt, d'après mes brillantes déductions (les gens ici n'avaient pas d'humour).

"Est ce que tu as vu pourquoi Jamy est rentré pleurer sa maman? Il essayait de s'en prendre a qui ?"

"Quelle question débile. À qui veux-tu qu'il s'en prenne, si c'est pour partir en chialant ensuite ?
De plus, tu dois connaître la réponse. Pourquoi est-ce à moi que tu viendrais parler, sinon ?"

Merde, à la fin. Je ne tenais pas vraiment à raconter l'exact façon dont les évènements s'étaient déroulés. Prùne, va au diable. J'avais une réputation à me faire, ici, et nullement envie de la ternir à cause d'un simple malentendu.

De plus, je n'aimais définitivement pas le sourire de cette fille. La pauvre, je pressentais chez elle un mental instable et des intentions malsaines à mon égard. Elle avait un nom bizarre (bien que ce ne soit pas forcément de sa faute). Un prénom bizarre (je portais moi-même le prénom d'une ville, english qui plus est). Une tête bizarre (on aurait dit une folle). Bref, tout ça pour dire que j'espérais qu'elle s'en aille au plus vite, un peu comme celle d'avant. Être désagréable n'était pas une tâche difficile pour moi, enfin c'est ce que je supposais. Mes expériences me le prouvaient, de toute façon.

"Quelle question débile. À qui veux-tu qu'il s'en prenne, si c'est pour partir en chialant ensuite ?
De plus, tu dois connaître la réponse. Pourquoi est-ce à moi que tu viendrais parler, sinon ?"

Prùne s'assit à côté du garçon. Elle le trouva très malpoli. Mais elle n'avait pas l'intention de le lâcher. Certain prenais ça pour de la persévérance tandis que d'autre la trouvais pot-de-colle. Mais la jeune fille s'en fichait. Elle mis sa robe en place et lança une petite réplique bien placée:

"Faux, je ne sais pas qui c'est fait taper.Mais ma curiosité me pousse à venir demander, à la première personne assez grande pour me comprendre, ce qui c'est passé. Jamy est rentré, si je puis me permettre, la que** entre les jambes. En tout cas, sa m'étonnerais qu'un gringalet comme toi l'ai mis en déroute... vu l'état de ta cheville.... Après réflexion, je pense que c'est toi le souffre douleur. Est ce que je me trompe ?"

L'air renfrogné du garçon lui indiqua qu'elle semblait avoir touché son ego.


*Tant mieux[/i], pensa t'elle,[i] la plupart des nouveaux ont souvent besoin d'être remis en place*

Elle chassa de son esprit ces propres remise en place, épisode douloureux de son existence, ou elle avait du, entre autre, apprendre certaine règle de politesse et de ponctualité.

Elle tourna son visage enfantin et innocent (hum, hum ) vers le jeune garçon, et le fixa avec ses grand yeux bleu.

[[ Ne jouez pas à ma place, s'il vous plaît. C'est très désagréable.
Je reprends donc.]]

"-Faux, je ne sais pas qui c'est fait taper.Mais ma curiosité me pousse à venir demander, à la première personne assez grande pour me comprendre, ce qui c'est passé. Jamy est rentré, si je puis me permettre, la que** entre les jambes. En tout cas, sa m'étonnerais qu'un gringalet comme toi l'ai mis en déroute... vu l'état de ta cheville.... Après réflexion, je pense que c'est toi le souffre douleur. Est ce que je me trompe ?

-Oui."

Je me demande comment des gens qui ne vous connaissaient même pas pouvaient sortir autant de conneries sur vous en si peu de temps. Je ne serais jamais le souffre-douleur de quelqu'un, pour la bonne raison que moi, j'avais un honneur. J'espérais pour le monde que cette fille-là ne serait jamais détective, avec ses déductions foireuses.
J'étais de toute façon habitué aux reflexions de ce genre, notament à cause de ma taille. J'avoue que je ne saisissais pas toujours la subtilité de la chose, si subtilité il y avait. Là en l'occurence, l'attaque avait été très claire.

Néanmoins, je n'avais pas à ma justifier. Jammy, je lui réglerais son compte en temps et en heure et cette fille n'avait absolument pas à se mêler de cela. Je n'avais pas de compte à lui rendre, pour le moment. C'était également très pénible de discuter avec quelqu'un qui se fichait de vous à cause de votre taille, mais qui était lui-même en-dessous de la moyenne. À ce niveau-là, on appelait ça de la bêtise. Allez savoir pourquoi, mais je connaissais par coeur les courbes de tailles, moyenne et normalité des individus masculins et féminins à tout âge.
Je me demandais vraiment pourquoi elle était venue me parler, si c'était pour être désagréable et s'entendre répêter le même genre de choses désagréables. Soit elle cherchais les problèmes, auquel cas je ne lui ferais pas le plaisir de m'énerver, ni même de faire attention à elle, soit elle avait été attiré par ma beauté irrésistible, mais quelle drôle d'idée que d'insulter les gens sur qui vous aviez des vues, bref. Quelque chose ne tournait définitivement pas rond chez elle.

Prùne était contrariée, elle n'avais pas l'habitude qu'on lui résiste. Lorsqu'elle voulais quelque chose, non pa squ'elle fut capricieuse, mais elle avit l'habitude qu'on lui offre plus où moin rapidement. Or, elle n'avait toujours pas les réponses qu'elle voulait. Elle s'énerva et se leva brusquement. Elle aurait volontier giflé le jeune garçon, mais elle ne voulait abîmer le visage lisse et dépourvu du jeune garçon:

" Bon, je t'ai quand même posé une question. Qu'est ce qui c'est passé ici. Est ce que tu t'es fait taper, est ce que tu a au contraire taper Jammy ? Ce n'est quand même pas compliqué ?!"

Elle se posta devant le jeune garçon. Compris que son attitude avait été débile. Elle n'était plus dans la maison close.
Elle se rassit, ramena ses genoux contre sa poitrine menue et posa la question piège :

"Tu veux que je t'aide ? Oh, pas pour le taper, mais, je ne sais pas, pour le coincer, l'apâter ou tout simplement pour te déplacer. Où alors pour être bien vu par les autres. Où simplement pour avoir de la compagnie."

Prùne se demanda si elle avait bien fait. Maintenant, c'était le tout pour le tout:


*Ça passe ou ça casse*

Soit le garçon acceptait son aide, soit il la refusait. Elle commençait a entrevoir ce qui lui semblait être la personnalité du gamin.

* Je me demande quel âge il a. Il ne doit pas être bien vieux. Je pencherais pour 10-13 ans. Mais il a dû vivre pas mal de chose, cela ce soit dans son regard. *

Ce garçon l'intriguait. Beaucoup.

Hum, dilemme intéressant...
Vous pensez bien que jamais je ne me serais abaissé à demander l'aide de quelqu'un d'autre. Mais là, c'était différent. Elle me l'avait proposé... pourquoi pas. D'ailleurs, les autres n'étaient-ils pas là uniquement pour que je me serve d'eux ? (c'est bien sûr une question réthorique, ne vous donnez pas la peine de me répondre.)

"Personne n'a tapé sur personne, bien que cela ne saurait tarder.
Je préfère te prévenir, je n'ai pas besoin de ton aide. Mais comme tu essaye d'être sympa avec moi, je veux bien quand même, et ça me fera gagner du temps. Enfin, je crois."

J'avais vaguement essayé d'être plus ou moins gentil, là. Pour la persuader de mes bonnes intentions à son égard, mon visage se fendit d'un horrible rictus qu'on appelle sourire et qui me faisait atrocement mal aux joues. Mais je restais comme ça deux bonnes minutes durant. Je suis légèrement (légèrement) masochiste, je l'ai déjà dit. En fait, j'aurais carrément pu tourner pour une pub de dentifrice, car être capable d'exhiber ses dents de façon presque obsène constituait l'un des critères de selection, si je voulais passer un casting. En plus j'étais très mignon. Je crois bien que j'aurais pu également faire fortune en bossant dans un réseau pédophile, ce qui était idiot puisque je n'aurais jamais touché un centime, ils m'auraient tué avant, je n'avais de toute façon aucune intention de faire partie de...

... Toujours est-il que je voulais bien également un peu d'aide pour marcher. Mais jamais, au grand jamais, je ne me serais abaissée à m'appuyer à l'épaule de quelqu'un d'autre. Heureusement qu'elle ne faisait pas quinze têtes de plus que moi, cela dit, j'aurais eu l'air plus idiot que jamais. Je trouvais cela ironique, pour quelqu'un de si petite taille...
Tant qu'à souffrir, autant le faire avec dignité. Je marcherais la cheville brisée, le dos courbé, le menton levé.
C'est très pénible et très douloureux de marcher ainsi, je ne le souhaite à personne.
(comme je n'aime pas mentir, même si je suis en train de le faire, ce qui prouve que ça ne me déplaît pas tant que ça, BREF, toujours est-il qu'en réalité je souhaitais pire torture encore à bon nombre de gens. Mais il ne faut pas le dire.)

[[Désolée pour ce texte qui ne veut pas dire grand chose d'intéressant, j'ai eu une dure journée et suis quelque peu... fatiguée...]]

"Personne n'a tapé sur personne, bien que cela ne saurait tarder.
Je préfère te prévenir, je n'ai pas besoin de ton aide. Mais comme tu essaye d'être sympa avec moi, je veux bien quand même, et ça me fera gagner du temps. Enfin, je crois."

" Si tu as besoin de moi, et mis à part les heures de cours, je me trouve souvent à la bibliothèque. Et si tu ne me trouve pas , demande à quelqu'un."

Prùne se releva vivement, enleva la poussière qui était accrochée à sa robe, et continua à marcher aux côtés de Ludlow.

"Est ce que tu veux que je t'accompagne à la salle de bain, pour passer de l'eau sur ta cheville ? Je dois en plus avoir une bouteille d'alcool à désinfecter dans mes affaires. Et puis peu être une bande de tissus. On peut te bricoler un truc pour passer la douleur. "

Prùne se souvint en particulier d'une sombre nuit, où elle avait dû conduire de toute urgence un ancien Maître Voleur qui avait été gravement blessé lors d'une expédition nocturne. Il faisait noir, la nuit était tombé et la jeune fille, qui était encore à ses début, avait un souvenir sanglant de cette froide nuit. Le Voleur s'appuyait lourdement sur elle. Il lui brisait le dos; tirais sa peau tendre. Elle se souvint de l'odeur et des marque de sang qu'il laissait derrière lui. De sa lampe coincée entre ses dents.

Prùne frissonna.

Elle chassa ces sombres pensée de son esprit et se tourna vers Ludlow, en attende d'une réponse.