Ludlow Willow.

Nom: Willow

Prénom: Ludlow

Surnom: Lud

Age: 12 (approximatif)

Date de naissance: inconnue

Rang: Orphelin



Caractère:
Comme la plupart des gens, c'est l'éducation de Ludlow qui a façonné son caractère d'années en années. Malheureusement, il n'a justement pas reçu d'éducation, ni eu le temps de grandir convenablement. Après être passé par de nombreuses expériences plus douloureuses les unes que les autres, Ludlow a su se trouver lui-même et s'affirmer, même s'il a toujours été le plus faible du groupe.
Ludlow aime à jouer les supérieurs. Il ressent un besoin constant d'avoir toujours une bande de toutous à traîner derrière lui, d'être adulé, voire craint. Malheureusement, la plupart du temps on se moque de lui et il doit déployer des trésors de volonté pour qu'on le respecte enfin. Cruel et sans pitié, Ludlow ne ressent absolument aucune compassion devant ses victimes, généralement de pauvres gosses qu'il tabasse pour le plaisir ou pour l'argent. Car ceux-ci ne lui rappelle que trop bien celui qu'il a été, et il leur voue une certaine haine rien que pour cela. En réalité, il s'enferme et se protège des autres, cachant ce qu'il est vraiment en-dessous de cette carapace. Car il aborde un air hargneux et sauvage, mais ne demande qu'à être aimé. Il s'applique à ne pas montrer de faiblesses émotionnelles mais souffre beaucoup de la solitude. Même si il est colérique et maladroit, il sait être loyal et reconnaît souvent ses erreurs – avec peine, car il déteste perde. Mais tout de même.


Physique:
Très petit et plutôt chétif, Ludlow compense cette apparence désavantageuse par son visage dur, fermé. Il a des cicatrices un peu partout en travers du corps, qui sont le résultat d'anciennes bagarres. Mais curieusement, ses assaillants ne l'ont jamais défiguré, son visage est parfaitement lisse. Il est d'ailleurs très mignon malgré son air rebelle. Il a des joues rondes mais pas bouffies, un nez fin et des cheveux décolorés. Pour paraître plus impressionnant, Ludlow porte un uniforme de soldat, volé on ne sait où, qui comprend une casquette, une veste trop grande ainsi qu'une chemise et une cravate, car il estime que cela lui donne l'air important. L'ensemble est de couleur sombre, néanmoins si crasseux qu'il est impossible de distinguer la teinte originelle.


Histoire:
Il pleuvait, le jour où je suis né. Encore que, je ne m'en souviens pas très bien car il y a environ douze années, je n'étais encore qu'un bébé. Ma naissance n'a par ailleurs rien de spécial ni d'intéressant : je suis tout simplement sorti du ventre d'une p*te. Il m'a fallu longtemps pour que je l'accepte, et dans un monde où les malheurs se comptent par milliers, cela m'est complètement égal aujourd'hui. Je sais aussi que la plupart des gens aisés adoreraient que je leur raconte mon passé, aussi banale soit-il. Parce que ceux qui en ont les moyens développent généralement une passion malsaine pour les histoires morbides et malheureuses.

Je suis donc l'enfant d'une prostituée, je n'étais même pas mis au monde que déjà mon destin était scellé. Pensez qu'une personne exerçant une telle profession aurait été gênée par un bébé geignard et inutile. Ma chère mère m'abandonna alors au patron du cabaret dans lequel elle travaillait avant de vider les lieux. Malheureusement, j'ai longtemps cru qu'elle était encore là, ce qui m'a valu des années de torture mentale, n'en pouvant plus de ne pas la reconnaître parmi la multitude de prostituées qui m'entouraient.
Comme la plupart des gens pauvres, le patron n'avait aucune intention de nourrir une bouche inutile comme la mienne, aussi m'envoyait-il chercher tous les jours une certaines quantité d'argent dans la rue que je devais lui ramener, peu importe d'où il venait. Je me débrouillais comme je pouvais, rappelons que j'étais âgé de 6 ans à peu près. Je chantais dans les rues, où me ridiculisais pour tenter de gagner quelques pièces. Je me souviens d'un jour où on m'avait forcé à me mettre à genou pour lécher le vin qu'on avait renversé par terre exprès. Ils disaient que si je ne finissais pas, je payerais la bouteille, et le tout pour très petite somme. Aujourd'hui, je sais que l'on appelle cela “vendre son honneur”.
La manière la plus fructueuse de gagner de l'argent était encore d'en voler. Mais les riches ne se promenaient jamais dans mon quartier, et à quoi bon voler des gens qui n'ont même pas un vieux manteau miteux et rapiécé à se mettre sur le dos ? Vous l'aurez compris, ma vie était un enfer atrocement banal.

Un jour, les recettes furent moins bonnes, voire quasiment inexistantes. Au patron, je ne rapportais rien. Je devais avoir dans les 8 ans ou pas loin, et après avoir passé toutes ces années à rapporter parfois plus que le nécessaire, je pensais que pour une seule fois j'avais droit au repos. Hélas, quelle erreur ! Le patron était un homme rude et méchant. Son métier et ses conditions de vie ne lui permettaient pas la compassion pour autrui, je peux comprendre. Cela ne signifie pas que je l'ai pardonné. Pour me punir, il me lia les mains dans le dos au moyen d'une corde rêche et m'enferma à la cave une semaine durant. Je mangeais à même le sol les bouts de pain qu'il voulait bien me lancer. Je m'affaiblissais, me consumais de haine à l'égard de cet individu. Si mon ventre se creusait, mon corps se durcissait, devenait plus résistant. Mon esprit, en revanche, se dégradait de plus en plus, et lorsque le patron vint enfin pour me détacher, je me jetais littéralement sur lui. Je me souviens lui avoir mordu la paupière, son sang chaud coulant à flots dans mes cheveux crasseux. Puis je m'enfuis, courant sans me retourner. Je quittais ce quartier atroce où j'étais né et avait mal grandi.
Je continuais dès lors les besognes que j'accomplissais pour le patron, mais pour moi. Un mois passa.
J'avisais les poches bien remplies d'un garçon un peu plus âgé que moi. Il ressemblait à un clochard, je ne veux pas dire par-là que j'étais beaucoup mieux mais si c'était vraiment de l'argent qu'il avait dans sa poche je n'avais aucun remord à m'emparer des biens d'un voleur. Je m'approchais donc de lui, glissais mes doigts dans sa veste. À cet instant, une fille surgit derrière moi et me frappa violemment la tête. Je ne perdis pas connaissance, mais un cercle d'enfants se resserra autour de moi, surgissant de nulle part. Ce n'étais pas ma première bataille, mais celle-ci fut une défaite cuisante.

Je devins très ami avec cette bande-là. Avec eux, je m'aventurais dans les quartiers de riches. Plus nous grandissions, plus nos méthodes devenaient osées. Il y avait de tous les âges dans notre bande, mais j'arrivais à me faire respecter. Je crois que finalement, je les aimais bien. Trois ans plus tard, nous avions acquit notre propre territoire, farouchement défendu contre d'autres bandes d'incapables assez bêtes pour avoir pensé se mesurer à nous. Nous nous procurions des armes, nous installions dans un vieil entrepôt qui devint notre repère. Craints et respectés, plus personne n'osait nous regarder en face. Les importuns qui osaient bousculer l'un d'entre nous dans la rue, nous lui réglions sont compte seul ou à plusieurs, découvrant ainsi le plaisir de la domination.
Parfois, nous acceptions le sale boulot d'une quelconque personne aisée qui nous chargeait de voler ceci ou cela et même de tuer celui-ci oui celui-là. Du moment que l'argent coulait, peu importe les moyens de se le procurer. Un jour cependant, nous trouvions plus forts que nous. Un autre groupe nous défia, patrouillant sur notre territoire. La lutte qui s'ensuivit fut longue et sanglante, et nous fûmes massacrés. Ils étaient plus grands et en sur-nombre, je pourrais trouver mille raisons pour justifier notre défaite, car on ne détruit pas des années d'orgueil en une seule nuit. Je dois avouer que ce fut tristement mémorable, notre fierté en prit un coup si terrible que nous décidâmes de ne jamais nous revoir. Je ne sais donc pas ce que sont devenus les autres. Moi, je quittai la ville et arrivai à New York. Peu après, je découvris l'existence d'Origine, ce qui me sauva définitivement de la rue.


Autre chose?
C'est le patron qui donna son nom à Ludlow, Willow étant le nom du cabaret.